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La célébration des Matari'i


Evènements du, 19 juin 2004:
Le ciel du monde polynésien ,
te ra'i o te ao ma'ohi

 Journée d'expositions, conférences et débats: à l'occasion du passage de vénus devant le Soleil, phénomène observé en 1769 par Cook à Tahiti.

 

"Le ciel dans la culture polynésienne et ses applications"
par Libor Prokop et Jean-Claude Teriierooiterai (Association Haururu)
et Hans Carlson (Polynesian Voyaging Society)

Par le biais du récit poétique de la naissance des astres, J.C. Teriierooiterai et Libor Prokop nous proposent un voyage de constellation en constellation comme les navigateurs polynésiens d'autrefois.
Puis Hans Carlson nous parlera de la technique de navigation astrale utilisée par les anciens dans le Pacifique jusqu'au début du 20ème siècle.

L'homo sapiens a colonisé le monde à pied. Parti d'Afrique, il a atteint les extrémités des continents européen et asiatique en utilisant essentiellement les muscles de ses jambes. Lors des dernières glaciations, il a sans doute traversé le détroit de Behring en marchant sur la banquise reliant la Sibérie à l'Alaska. Il de ce fait, le premier, mis les pieds en Amérique. Il a probablement utilisé encore ses jambes pour se rendre en Australie.

En définitive, la seule partie du monde à avoir été peuplée par la voie maritime, ce sont les îles situées dans l'océan Pacifique.

L'histoire commence vers 4 000 ans av. J.C.
Des populations néolithiques, probablement originaires de Chine, où leur présence est attestée 5 000 ans av. J.-C., entament leur progression maritime en Asie du sud-Est insulaire puis vers la Mélanésie du nord. Ce sont des peuples, locuteurs de la famille des langues austronésiennes. Ils ne sont pas les premiers. Avant eux, d'autres hommes, profitant de la baisse du niveau des océans i l y a 55 000 ans ou peut-être 75 000 ans, ont atteint l'Australie, la Nouvelles-Guinée, la Tasmanie et le Nord des îles Salomon. Ces ensembles ne formaient alors qu'une seule terre.

Maîtrisant peu l'art de la navigation, ils n'iront pas plus loin, mais ils vont se retrouver isolés sur leurs terres devenues des îles lors de la remontée des eaux.
Quant aux locuteurs austronésiens, pendant plus d'un millénaire, ils vont côtoyer leurs prédécesseurs "non austronésiens". Ils développeront, dans une zone centralisée autour des îles Bismarck, une culture typiquement océanienne caractérisée entre autre par la réalisation d'une poterie dite de Lapita et par la maîtrise de l'art de la navigation qui va leur permettre de pousser plus loin vers le centre de l'océan Pacifique.

Aux environs de 1500 ans av. J.-C., le reste des îles mélanésiennes sera atteint (Vanuatu, Nouvelle-Calédonie, Fidji).
Les îles de la Polynésie occidentale seront occupées peu après.
Grâce aux rapprochements linguistiques, nous savons que la protolangue utilisée par les populations des premières îles polynésiennes colonisées (les tonga, les Samoa ou les îles Wallis), a une origine commune avec celles de certains clans mélanésiens des îles Fidji.
Il faut probablement attendre encore un millénaire avant que les Polynésiens ne se lancent à l'assaut de la Polynésie orientale et atteignent les pointes extrêmes du triangle polynésien : Hawaii, Ile de pâques et Nouvelle-Zélande.
Cette conquête du Pacifique a pu se faire certes, grâce à un perfectionnement de la technique de fabrication des embarcations et à la maîtrise de la mer et du vent, mais surtout, grâce à l'utilisation des astres, seuls repères sérieux sur l'océan pour pouvoir s'orienter. Ce qui a permis aux polynésiens de s'aventurer plusieurs jours loin des côtes et de découvrir toutes les îles du Pacifique y compris les plus minuscules.

L'observation et la connaissance du mouvement des astres deviendront l'un des éléments indispensables de leur survie en mer. Ils excelleront dans cette science à l'instar des peuples de Mésopotamie ou du bassin méditerranéen.
Grâce aux écrits laissés par les voyageurs et les missionnaires, et grâce surtout aux travaux de recherches effectuées par la "Polynesian Voyaging Society", nous connaissons aujourd'hui le haut degré de connaissance atteint par les polynésiens dans ce domaine.
Selon le mythe de création du monde de Ta'aroa, le dôme du ciel maintenu par des piliers n'est que le reflet de la surface de l'océan. Les astres de leurs cotés sont des personnages royaux rattachés aux "marae" des "ari'i", reflet sur terre de leur position céleste.

 

 

 

 

 

   haut de page  Mise à jour 2007 | crédits | louiscruchet@hotmail.com